Plus de Cyclades…

Amorgos

Notre départ de Naxos nous laisse un peu sur notre appétit car nous avons beaucoup aimé cette île. Mais bon, nous devons poursuivre notre visite des Cyclades. Nous ferons donc le voyage en ferry vers notre prochaine destination… La traversée fût trop longue et plutôt pénible, le navire peu confortable et une mer plutôt houleuse. Après plus de 6h, nous arrivons enfin sur l’île d’Amorgos, endroit célèbre car on y a tourné le film le Grand bleu il y a plus de 20 ans. Nous logerons dans une charmante villa près de la près de la mer avec une vue sur cette dernière. L’île est paisible et peu fréquentée. Les gens y sont encore super accueillants et la vie ici semble très simple.

Nous y louons une voiture afin de pouvoir explorer l’île, nous sommes un peu impressionnés par la force des vents, alors ce choix nous interpelle davantage que le scooter. Nous visiterons le petit village d’Arkesini où nous déjeunerons dans un resto un peu perdu, nous pourrons goûter aux feuilles de vignes préparées localement ainsi qu’aux cheese pie et spinach pie, des mets assez typiques en Grèce. Je dois avouer que les feuilles de vigne ici sont bien plus savoureuses que celles que nous pouvons acheter en canne à la maison. Ensuite, nous irons voir le monastère d’Hozoviotissa construit à flanc de montagne. Ensuite, nous profiterons d’une petite plage de roches peu fréquentée. C’est vraiment le pied!

Le lendemain matin, nous observerons attentivement les voiliers faire leurs manœuvres pour accoster alors que les vents sont forts et les brassent comme des bouchons de lièges sur l’eau.

Nous aimons beaucoup l’ambiance sur cette île et nous la quitterons un peu avec regret une fois de plus.

Feuilles de vigne, accompagnement typiquement grec

Iraklia, la paix incarnée

À notre arrivée sur cette île, nous constatons combien c’est peu développé. On y retrouve un port et deux villages microscopiques. Mis à part faire de la plage et marcher, il y a peu de chose à faire. Parfait pour se reposer!! On peut visiter l’ensemble de l’île à pieds, ce que nous avons fait. Nous y passons deux nuits. Lors de notre première journée, nous irons à la plage jusqu’à ce que je sois rouge comme un homard. 🙂

La seconde journée, j’en profite pour faire un petit jogging avant d’aller rejoindre Val pour « déjeuner »…

Ensuite, nous marcherons jusqu’au second petit village pour y prendre un café et revenir sur notre hôtel. Durant la nuit, les vents sont tellement puissants qu’ils nous ont réveillé à cause de la vibration des volets. Encore les vents… Ouff!

Petit vidéo de Marco qui fait sa BA!

Le verre est à moitié plein ou à moitié vide???

Nous préférons penser qu’il est encore à moitié plein! C’est en Grèce que nous atteignons le nombril de notre voyage, déjà partis depuis 5 mois et 3 semaines. Nous avons donc décidé de nous payer une gâterie pour souligner cet événement lorsque nous étions à Naxos à contempler les voiliers qui naviguaient paisiblement dans les petites baies alors qu’il ventait à peine. Nous avons donc décidé de nous louer un voilier pour une semaine afin de revivre une expérience que nous avons beaucoup aimé au Canada et aux États-Unis.

Les chatons rencontrent Mr Meltemi

Nous prenons possession de notre embarcation le 26 mai à Paros. Une fois sur place, on se fait expliquer à la vitesse grand V comment fonctionne ce voilier. Nous avons eu l’impression de se faire bourrer le crâne et qu’on voulait passer au prochain numéro. Peu de conseils sur la navigation ici, sur le choix de notre itinéraire, notre prise de possession nous déçoit un peu et fait grimper notre stress d’un cran. Il faut savoir qu’entre le moment où nous avons booké le voilier et le moment où nous en avons pris possession, la force des vents a beaucoup augmentée. Nous avions lu sur Internet que de fin juin à septembre, le Meltemi souffle en Grèce, mais la période la plus intense est en juillet et août. Nous croyions donc se soustraire à ces vents, mais en raison des changements climatiques, ce vent peut se pointer le nez pas mal plus tôt désormais…

Un peu stressés et en raison de l’heure de prise de possession, nous décidons donc de prendre la mer seulement le lendemain. Nous dormons à quai et passons une nuit un peu mouvementée à cause de tous les bruits des bateaux aux alentours. Le lendemain, nous partons et allons déjeuner à l’ancre dans la baie. Ça nous fait une petite pratique! Lorsque nous prenons finalement la mer, nous sommes secoués comme un petit bouchon… On se sent rien face à la force de l’eau et des éléments.

Notre itinéraire :

Après notre première journée de voile, nous passons la nuit dans une baie supposément protégée, mais nous seront exposés à des vents qui soufflaient jusqu’à 25 nœuds. Un peu stressant!

Le jour suivant, nous prenons la mer en direction d’Ios. Encore une grosse journée de vent et de mal de mer… Les vagues sont imposantes et viennent de toutes les directions. En arrivant au port d’Ios, étant déjà éprouvés de notre traversée, nous devons effectuer une manœuvre que nous n’avons jamais fait, soit se mettre à quai par l’arrière en jetant l’ancre devant et par surcroît avec des vents de 25 nœuds. Une manœuvre que nous ne faisons pas au Québec. Finalement, Val va rentrer le voilier à quai comme une championne. Nous y passerons 2 nuits afin d’espérer que les vents diminueront un peu. Durant notre séjour à ce port, nous sommes témoins à plusieurs reprises de voiliers qui arrivent au port et qui se prennent dans les ancres d’embarcations déjà installées à quai… Un peu le bordel! Ça ajoute un peu à notre stress…

Nous sommes au 1/3 de notre location, il faut remonter vers notre port d’attache et donc nous reprenons la mer vers notre prochaine destination : Skhinousa… Cette journée-là, les vents et les vagues sont encore plus forts. La journée se passe bien malgré tout. Une fois arrivés près de l’île, le vent tombe. Dans la baie où nous dormons, tout est calme, à peine une brise. C’est l’image que nous avions en tête lorsque nous avons fait la réservation. Nous nous y baignons et tentons de se reposer un peu car nous savons que le lendemain, un bon défis nous attend.

Pour retourner à notre port d’attache, nous devons remonter vers le nord et traverser le corridor de vents entre les îles de Naxos et Paros. Lors de la remontée le long des côtes de Naxos, nous mettons environ 3h pour faire environ 9 à 10 miles nautiques, le vent de face avec des rafales de près de 30 nœuds nous fouette en pleine face. Nous faisons une pause pour dîner à l’ancre malgré les 25-30 nœuds de vent. Nous établissons le plan de match avant la traversée. La houle est de plus de 2 mètres et les vents montent jusqu’à 34 nœuds. À la fin de la traversée entre ces îles, les vents dépassent les 40 nœuds… Pas besoin de dire que nous étions brûlés après ça!

Nous passerons une autre nuit mouvementée dans une baie à se faire venter à plus de 25 nœuds. Le lendemain matin, dernière journée de navigation, nous avons moins de 10 miles nautiques à faire contre le vent. Val nous mettra à quai tout en douceur en impressionnant un propriétaire de compagnie de voiliers qui est notre voisin lors de la manœuvre. Good job Capitoune!! 😉

Nombre de fois malade : 0
Nombre de fois presque malade Marco : 1
Nombre de fois presque malade Val : 2
Vent moyen : 27 Kt ( 50 Km/h)
Vent le plus fort vu sur l’anémomètre : 42 Kt (78 km/h !!)

Nous sommes bien contents de rentrer à bon port et de se « libérer » de la responsabilité du voilier. Nous aurons mal dormi et aurons été stressés d’avoir cette embarcation sous notre responsabilité pendant une semaine avec de telles conditions. Nous pensions faire davantage de la voile de plaisance comme nous l’avions fait par chez nous. Nous sommes quand même heureux d’avoir fait cette expérience qui fût enrichissante pour nous et qui nous prouve qu’ensemble, nous sommes un bon équipage.

Petit vidéo de notre semaine en voile, prenez une Gravol avant de l’écouter!! 😛

 

Paros

Une fois rentrés au port de Paros avec notre grosse chaloupe, nous profitons du restant de la journée pour visiter l’île de Paros en scooter. Nous irons faire une petite baignade sur une plage déserte. Ensuite, nous irons dans le port de Naoussa pour manger de la pieuvre. Le bord de mer est charmant et nous trouvons finalement un endroit sympa pour prendre un petit snack.

Val me fera finalement déguster la fameuse pieuvre de Naoussa. Elle est aussi bonne que dans ses souvenirs. Elle était venue ici 10 ans auparavant.

Pieuvre grillée et pieuvre marinée. Miam miam!

Dernière destination, Santorini

Après avoir mené et remis notre embarcation à bon port, nous prenons le ferry pour une dernière fois en direction de Santorini. À notre arrivée au port, nous nous sentons un peu pris en otage… Le port est loin de la ville principale et les bus ne semblent pas encore tourner probablement car nous sommes en début de saison. Il y a plusieurs transporteurs qui offrent de vous amener à votre hôtel pour 10 euros par personne… Comme je suis un peu grateux aux dires de Val (faut dire que c’est moi qui tient les comptes et qui s’assure que nous aurons assez de $$ pour le voyage en entier), je trouve le tarif abusivement cher. Lorsque finalement on se fait aborder, je négocie le tarif pour 10 euros pour nous deux 😉

L’hôtel que Val nous a trouvé est vraiment bien, petit avec balcon vue sur la mer et piscine. On s’y sent un peu à l’écart de la horde de touristes ici. Nous avons l’intention de ne pas trop stresser pour notre séjour ici car nous sommes encore un peu fatigués par notre expérience de voile. Nous sortons explorer Fira, la ville principale de cette île et marcher le long de la falaise avec l’intention de prendre un verre pour admirer le coucher du soleil. Nous irons squatter la terrasse d’un hôtel en flanc de montagne qui semble quasi abandonné pour prendre faire notre happy hour avec une incroyable vue. Nous nous trouverons ensuite un petit resto fort sympathique pour prendre le souper et déguster les produits de la mer.

Le jour suivant, nous nous louons un scooter afin d’explorer un peu l’île et aller passer un peu de temps sur la place de sable noir de Perissa. Nous observons des katamarans à l’ancre dans la baie qui se font brasser par les vents du Meltemi et nous ne les envions plus maintenant. Nous reviendrons à notre hôtel afin de profiter de ses installations et de passer un moment relaxant à la piscine. En fin de journée, nous sortons pour voir le coucher de soleil à Oia. Beurk! Ce village est pris d’assaut par des hordes de touristes chinois… Malgré la beauté de la place, nous ne l’apprécierons pas en raison de la densité de bipèdes au pied carré. Nous regarderons le fameux coucher de soleil un peu à l’extérieur du village.

Dernier jour en Grèce… Nous savons pertinemment que ce n’est pas la dernière fois que nous venons ici, il reste tant à voir et nous avons beaucoup aimé l’ambiance ici.

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