Le génocide Cambodgien

Nous préférons vous avertir que cet article peut être choquant et difficile à lire mais ces choses horribles se sont produites ici et on espère que l’humanité a appris depuis…

En résumé

En avril 1975, l’armé des Khmer Rouge prend possession de la ville de Phnom Penh. En 48 heures ils font évacuer 3 millions de personnes vers les zones rurales pour les forcer au travail de la terre. Déportations, oppression de la population, famines, persécutions raciales et religieuses seront le quotidien des Cambodgiens entre 1975 à 1979. Au total on estime le nombre de victimes à 1,7 million d’hommes, femmes et enfants soit 21 % de la population cambodgienne de l’époque.

Tuol Sleng ou le S-21

Le S-21, un soit disant centre de ré-éducation, était le plus connu des quelques 190 prisons du régime.
Il est aujourd’hui transformé en musée du génocide Cambodgien.

 

Trouvés « coupables » d’être enseignants, médecins, de parler une langue étrangère, d’être religieux ou même de juste de porter des lunettes, ils étaient arrêtés et emprisonnés.

Au total, entre 16000 et 20000 personnes ont été emprisonnées au S-21. C’est pas compliqué, tout le monde était suspect!

Ces prisons existaient dans tout le pays.

 

 

 

 

 

 

Durant cette période il y avait une absence de la notion de la personne, on endoctrinait les futurs soldats, de jeunes adolescents recrutés des zones rurales, en leur répétant ces slogans terribles

A garder en vie nul profit, à faire disparaître nulle perte

Mieux vaut condamner par erreur que libérer par erreur

 

On entre dans les anciennes salles de classe ou des milliers de gens ont été torturés sur ces lits métalliques pour des crimes qu’ils n’avaient pas commis. Au début du régime, ils étaient accusés d’être des espions de la CIA ou le KGB durant la guerre au Vietnam (et oui encore les États-Unis!).

Chaque personne était méticuleusement photographiée à son arrivée et à sa sortie. Lorsque quelqu’un était soupçonné d’espionnage, on embarquait toute sa famille pour éviter une rébellion ou une éventuelle revanche.

À la fin, Pol Pot était rendu tellement paranoïaque que même certains soldats ou haut placés de l’armée des Khmer Rouge ont été soupçonnés et emmenés au S-21. Il régnait un régime de terreur dans tout le pays.

La photo la plus connue est celle-ci. On voit la femme d’un soldat Khmer Rouge avec son bébé dans les bras.

Sur la photo de profil on peut voir une larme sur sa joue… elle devait savoir

 

Le bloc B

Le bloc B était l’endroit où les victimes étaient détenus.

Entre 40 et 60 personnes étaient enchaînés ensemble dans ces salles. Ils étaient gardés ici dans des conditions inhumaines.

Les visiteurs se promènent respectueusement, il règne un lourd silence entre ces murs qui ont vu une telle horreur.

D’autres prisonniers considéré utiles étaient gardés enchaînés ici dans ces cellules de fortune.

Ici la cellule #022 celle d’un survivant

Au total, seules sept personnes survivent à S-21, sauvées par leurs talents, tels que réparer une machine à écrire ou la peinture à l’huile. À leur arrivée en 1979, les Vietnamiens qui ont libéré le Cambodge, découvrent au S-21 les corps de 14 de prisonniers, que les Khmers rouges ont exécutés avant de prendre la fuite.

Sur la photo ici, on voit les soldats vietnamiens avec les enfants qui ont survécus. Les deux enfants nus à droite sur la photo se sont cachés dans une pile de vêtement pendant plusieurs jours, c’est ce qui les a sauvés.

Choeung Ek ou le Killing Field

Après avoir été interrogés et avoir confessé des crimes qu’ils n’avaient pas commis, on ordonnait leur exécution. Les victimes étaient transportées à environs 15 km du S-21.

Toutes les personnes transportées ici ont été exécutées. Cela se passait à la tombée de la nuit sur fond de musique qui jouait à tu tête pour ne pas que personne sache ce qui se passait ici.

Ces photos se passent d’explication… les balles coûtaient trop chères, on utilisait donc d’autres moyens.
C’est terrible de penser que ce sont des Cambodgiens qui ont fait ça à leur propre peuple.

Le terrain garde encore les cicatrices des fosses où les victimes étaient jetées

À chaque année, durant la saison des pluies, la preuve des atrocités qui ont eu lieu ici refont surface comme pour rappeler l’histoire de ce peuple.

Un autel commémoratif, remplie d’ossements, a été érigé en mémoire des victimes…


>> Le prochain article sera plus réjouissant promis. Nous partons pour le Vietnam!

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