Notre premier trek au Népal

Nous arrivons à Katmandou vers 2h du matin. Heureusement, nous avons un transport organisé avec notre hôtel à partir de l’aéroport, nous étions crevés par le transport. Notre première nuit n’est pas des plus reposantes, Thamel est un quartier vivant, beaucoup font la fête, malheureusement notre chambre est du côté de la rue. Par chance, le lendemain, nous changeons pour une meilleure chambre un peu plus tranquille !

Nos premières journées de recherche de matériel de rando ne sont pas des plus fructueuses. Initialement, nous pensions pouvoir louer du matériel de randonnée, mais ce n’est pas le cas. Nous sommes un peu découragés par toutes les choses à trouver en plus de toute l’information qu’il faut trouver sur les randos. Comme nous voyageons pour une année, évidemment nous n’avons pas apporté le nécessaire requis pour faire des treks. Nous avons besoin de bottes de marches, de sac à dos, de vêtements plus chauds pour la montagne, bâtons de marche, etc. Avant d’arriver sur place, nous avions prévu faire les randonnées de façon autonome malgré la nouvelle réglementation forçant les touristes à être accompagnés par un guide local. Selon nos recherches, aucun contrôle ne serait fait auprès des touristes afin de les obliger à être accompagnés.

Un peu dépassés par l’ensemble des choses à organiser, nous optons pour une agence qui se situe de l’autre côté de notre hôtel. Le propriétaire de l’entreprise passe une grande partie de son temps dans le lobby de notre hôtel, il vient nous demande quels sont nos plans à chaque matin au déjeuner. J’imagine qu’il nous a un peu eu à l’usure!! Bref, nous décidons de booker avec cette agence et malheureusement, nous aurons une expérience décevante. Le côté positif est que cette agence nous aidera à obtenir des prix raisonnables sur l’équipement de plein air que nous devons acheter, parce qu’au Népal tout se négocie !

C’est enfin un départ… mais c’est toujours pas facile!

Nous partons de Katmandou en direction de Pokhara une ride de bus de plus de 10 heures pour faire environ 200 km… Les routes sont défoncées, majoritairement non pavées et ils ont peine à réparer les dommages causés par les glissements de terrain. Par le fait même il y a énormément de travaux et souvent une seule voie d’ouverte. Nous arrivons à notre hôtel à Pokhara en fin de journée, bin fatigués et bin brassés.

Le lendemain, nous quittons l’hôtel vers 6h après le déjeuner afin commencer notre premier trek. Nous avons un trajet de 45 minutes à faire dans un mini taxi avec nos trois gros sacs. C’est l’aventure ! Enfin, nous commençons le trek et ça monte beaucoup, les paysages sont magnifiques. Il faut dire que nous n’avons pas été super actifs physiquement dans les derniers mois et nos sacs sont trop lourds (oui, nous avons apporté trop de choses, un classique). Mais à notre défense, nous ne savions pas trop ce qui nous attendait comme c’est notre première rando au Népal. Le sentier se transforme en une série d’escaliers et là ça monte vraiment.

Nous nous arrêtons pour dîner dans une petite guesthouse. Val se rend compte qu’elle n’aura pas de plaisir à transporter son sac et demande à notre guide s’il est possible d’engager un porteur. C’est également à ce moment que nous commençons à réaliser combien son anglais est limité et que la communication pour des choses simples sera difficile avec lui. Le proprio de la place connait bien Amrit qui vit dans le village à côté et il le contacte. Comme ça sur le fly, Amrit se joindra à notre groupe comme porteur, fera son mini sac à dos et partira avec nous pour 10 jours ! Nous sommes bien impressionnés de la facilité et de la rapidité à trouver une personne en montagne ! Val est bien contente, mais ce sera de courte durée, car elle devra prendre mon sac à dos parce qu’avant le diner, j’ai commencé à me sentir mal et je ne comprends pas trop pourquoi j’ai si chaud… Je fais un empoisonnement alimentaire… Possiblement le déjeuner ! Nous continuons la randonnée jusqu’à Ulleri, la destination pour notre première nuit.

Au souper, j’aurai peine à prendre quelques bouchées d’une soupe et je serai malade plus tard en soirée. Le lendemain matin, je me lève pour déjeuner, mais ça ne va pas vraiment mieux, j’avale de travers quelques bouchées de gruau. Je suis tellement fatigué et un peu fiévreux et je dors toute la journée ce qui nous forcera à passer une seconde nuit à la même guesthouse. Le voyage commence difficilement ! Il faut dire que nous avions des appréhensions concernant ces treks avant même de commencer. Premièrement, nous ne sommes pas entraînés et préparés physiquement à marcher pendant 10 jours. Nous avons du matériel de piètre qualité. Puis, nous n’avons jamais réellement expérimenté les effets de l’altitude.

Le surlendemain, je me sens mieux, mais pas encore 100%, nous reprenons la randonnée. Le sentier est plus facile cette journée-là, plus d’ombre et moins d’escaliers. Nous arrivons en début d’après-midi à Ghorepani où nous passerons la nuit avant de se lever trop tôt afin d’aller observer le lever du soleil sur Poon Hill. La montée n’est pas très agréable, c’est une file humaine jusqu’au sommet. Une fois rendus, nous attendons le lever du soleil sur les montagnes. C’est magnifique de voir le changement de lumière sur l’ensemble des montagnes dont l’Annapurna. Après le lever du soleil, la horde de touristes prend le chemin du retour vers Ghorepani (car tout le monde fait la même chose !), mais nous décidons de rester pour apprécier la vue tout en prenant un thé au lait presque seuls sur le sommet. Ce moment est magique !

Une journée type

À notre grande surprise, nous nous adaptons facilement à notre nouvelle routine. Notre rituel quotidien consiste à se lever vers 6h, prendre le petit déjeuner afin d’être prêts à partir vers 7h et commencer à marcher en direction de notre destination pour la nuit. En chemin, nous arrêtons pour luncher dans une guesthouse, il y en a plusieurs tout au long du sentier. Ensuite, nous reprenons la marche jusqu’en direction de destination finale pour la nuit. Une fois rendus à destination, nous nous douchons et relaxons. Souvent, nous jouons aux cartes avec notre guide et notre porteur.

Nous nous rendons vite compte que notre guide est peu préparé, peu expérimenté et qu’il tente de nous amener dans les endroits qu’il a déjà visités même si ça ne correspond pas à ce que nous lui demandons. Donc, dès les premiers jours, nous avons pris le leadership de notre trek et nous avons choisi les endroits où nous avions envie de dormir et nous voulions prendre des pauses et arrêter pour le lunch. Voici un exemple de repas typiques disponibles en montagne dans les guesthouse. Tout est fait à la main à partir d’ingrédients de base et fréquemment locaux !

La vie en montagne

Durant nos multiples journées de rando, nous sommes impressionnés de voir la vie dans les villages de montagnes que nous traversons. Nous croisons des enfants qui parcourent plusieurs kilomètres dans ces sentiers de montagne pour se rendre à l’école qui se trouve généralement dans un village voisin. Nous traversons plusieurs ponts suspendus, nous croisons beaucoup d’ânes et de porteurs qui transportent les denrées et le matériel nécessaire à la vie dans ces villages. Nous avons même vu un homme transporter une grosse machine à espresso commerciale de restaurant sur son dos. La force et l’endurance de ces gens nous impressionnent.

Un peu plus tard, nous aurons la chance de prendre une pause dans des sources thermales naturelles. Ça fait du bien aux jambes de relaxer dans l’eau chaude qui est une denrée rare en montagne!!

Ascension matinale à 4500m !

La journée de la dernière montée, nous nous levons encore une fois trop tôt, un peu avant 4h du mat, dans le but de voir le lever du soleil sur la montagne Machapuchare. Nous marchons plusieurs kilomètres en montée dans l’obscurité en direction du point de vue. Tout est givré, il fait froid même s’il n’y a pas de neige sur le sentier. En chemin, nous croisons des yaks qui dorment directement sur le sentier, c’est impressionnant de passer à côté de si grosses bêtes qui n’en ont rien à faire de notre présence. Plus nous montons, plus nous ressentons pour la première fois l’essoufflement causé par l’altitude. Nous arrivons au point de vue à plus de 4000m et assistons à un magnifique lever du soleil sans nuages. Mais la rando ne s’arrête pas ici, le camp de base de Mardi Himal se situe à 4500m qui est notre objectif ultime pour cette rando. Nous l’atteignons après un 45 minutes de marche supplémentaire bien essoufflant. Enfin le soleil est levé (il fait plus chaud enfin en haut de 0C !) et nous profitons du soleil, de la vue sur l’Annapurna et sur la petite pointe du sommet du Machapuchare en sirotant un thé au lait.

Après la descente, nous aurons droit à une ride de jeep sportive afin de retourner à Pokhara. Cette route de montagne parfois exposée est empruntée quotidiennement par des dizaines de véhicules.

Voici le résumé en vidéo de notre premier trek au Népal !

Prochain article, 2ᵉ trek dans la Vallée de Langtang…

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